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GNV vehicules

23/10/2019

La loi prévoit que les syndicats d’énergie sont compétents en matière de mobilité. En Occitanie, après le déploiement d’un réseau de bornes de recharge pour les véhicules électriques, leur réflexion se poursuit vers d’autres solutions de mobilité décarbonée.
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Développer le gaz naturel pour les véhicules (GNV et Bio-GNV) et l’hydrogène

Neuf syndicats départementaux d’Occitanie, l’Aude, l’Aveyron, le Gard, l’Hérault, le Lot, la Lozère, les Pyrénées-Orientales, le Tarn et le Tarn-et-Garonne se sont regroupés pour lancer une étude de potentiel et d’opportunité vers des solutions de mobilité à faible émission de CO2.

L’objectif est de construire un schéma directeur cohérent de déploiement de stations d’avitaillement en gaz naturel pour les véhicules et de favoriser la distribution d’hydrogène. Ces carburants alternatifs ciblent principalement les véhicules utilitaires ou lourds. Ils jouent un rôle essentiel alors que le transport est le principal émetteur de gaz à effet de serre dans notre pays. Les développer constitue aussi un moyen de valoriser la méthanisation en injectant le biogaz produit dans les réseaux de transport et de distribution. Et cette démarche des syndicats d’énergie s’inscrit dans la droite ligne du plan régional « Hydrogène Vert ».

L’étude lancée en janvier 2020

Les syndicats ont missionné le cabinet Egis Conseil pour analyser à l’échelle de leur territoire la faisabilité technique du projet, valider l’approche économique et identifier les sites d’intérêt.  L’étude prendra évidemment en compte l’offre existante émanant du secteur privé et devra établir des comparatifs entre les différents carburants.

  1. La première étape consistera à dresser un diagnostic territorial. Une enquête évaluera l’intérêt des organes institutionnels et des acteurs économiques envers le GNV et l’hydrogène.
  2. Ensuite, l’opportunité d’installation de stations de distribution de GNV et d’hydrogène sera mesurée en fonction des flux et des caractéristiques des flottes. Les scénarios d’implantation des stations intègreront les données technico-financières. Ils tiendront également compte des démarches administratives à engager pour la construction et l’exploitation des infrastructures ainsi que du bilan environnemental pour les utilisateurs.

Tous ces éléments décisionnels permettront d’établir un schéma directeur pertinent à la maille départementale et régionale.

Les partenariats avec les acteurs publics et privés

Aux côtés des syndicats d’énergie, la Région Occitanie et l’Ademe participent au Comité de pilotage de l’étude. Yydéo, GRDF, Terega, GRTGaz ainsi que la Fédération nationale des transporteurs routiers ont rejoint le groupe de travail et contribuent au suivi opérationnel de l’opération. Plusieurs d’entre eux apportent également un soutien financier à l’étude, globalement estimée à 207 000 euros. A elles deux, la Région et l’Ademe contribuent à hauteur de 75 000 euros. GRDF et Terega apportent une contribution de 10 000 euros chacun. 

La synthèse de l’étude sera disponible en fin d’année 2020. Les élus auront alors à se prononcer sur la poursuite du projet. D’ores et déjà, cette démarche confirme l’engagement des syndicats dans la mise œuvre des orientations de la loi de transition énergétique et leur soutien actif à la réussite de l’objectif REPOS (Région à Energie POSitive) 2050.